Répondre à l’agression
Actions immédiates, efficaces, responsables
(Budo Editions, 2018)

La présentation de l'éditeur

Voici votre guide de protection personnelle

          Un autre livre de référence revient dans la série des grands classiques de Sensei Habersetzer.

          Parce que toute personne a le droit, et même le devoir, de protéger sa vie.  Mais de le savoir ne suffit pas. Il faut être mentalement prêt, et physiquement capable, d'assumer la situation le moment venu. Une probabilité que personne ne peut exclure. Voici un manuel pratique pour faire face au danger !

          De par sa présentation claire, méthodique et réaliste, cet ouvrage, plus que jamais d’actualité, a été dès sa première édition la source de répertoires techniques que l'on retrouve aujourd'hui dans de nombreux systèmes de combat-défense enseignés dans les dojos d'arts martiaux ou utilisés par les professionnels des métiers de la sécurité. Intégrant le meilleur du Ju-jitsu, du Tai-jitsu, de l'Aiki-jitsu, du Judo, du Karaté, ainsi que les fondamentaux modernes du concept «Tengu » de l’auteur, il propose plusieurs niveaux de lecture, pour accompagner le lecteur dans sa progression en capacité de défense, en lui laissant un large choix de panachage entre techniques et réponses tactiques responsables, et toujours en conformité avec le cadre légal.

          Ces pages, largement illustrées, constituent une base de données accessible à tous, incontournable pour être prêt, au cas où….

 

Un manuel de 330 pages, 780 dessins, 180 photo, 28 €.

    

   

La présentation de l'auteur sur sa page facebook 

          « J’aimerais signaler à mes amis la toute récente parution chez Budo Editions de mon ouvrage « Répondre à l’agression. Actions immédiates, efficaces, responsables ». Avec trois précisions qui me paraissent importantes.

          D’abord, que je n’ajoute pas un nouveau manuel de self-défense à la pléthore qui en existe déjà : des publications qui se plagient les unes les autres, en faisant semblant d’innover dans un registre pourtant connu depuis des siècles par tous les peuples qui ont eu à se battre pour survivre (mais dans des approches actuelles souvent fortement discutables sur le plan légal comme sur le plan de l’application pratique). Et pour cause : je fus, après les classiques de Moshe Feldenkrais (« Manuel pratique de Jiu-Jitsu », 1944) puis de Jim Alcheik (« Méthode de Jiu-Jitsu », 1956), que je découvris lors de mes premiers pas sur les tatamis, l’un des tous premiers  à consacrer un travail structuré à la problématique de la défense à main nue, à partir du Karaté, du Judo, de l’Aikido, le Tai-jitsu (en soulignant d’emblée les possibilités quasi infinies de combinaisons possibles). Techniques que l’on apprenait alors uniquement en dojos, avec des Sensei responsables et en keikogi…

          Rappelez-vous (??) : il y eut d’abord mon petit livre « Apprenez-vous-même la self-défense » (Eyrolles, 1971), suivi de « La Self-défense » (Marabout, 1974) revisité dans «Le Guide Marabout de la self-défense » (1978), puis l’important « Défense pour tous» (Amphora, 1984), qui évolua après plusieurs rééditions jusqu’au « Self-défense pratique » (Amphora, 2008), tandis que j’avais créé parallèlement un « Auto-défense : réussir…80 clés » (Amphora, 1999). Sans mentionner les publications que je consacrais parallèlement au Jiu-Jitsu japonais. C’est donc assez dire que je ne me joins pas opportunément aujourd’hui à un mouvement qui prend de plus en plus d’ampleur et jusque dans ses dérives : je fis partie des pionniers dans le domaine. Même que mes travaux furent aussitôt largement diffusés, parfois traduits mais plus souvent copiés le plus illégalement du monde (un comportement bien généralisé de nos jours mais que j’ai connu depuis toujours !). Mal copiés, finalement,  quand je vois dans quantité de publications récentes surfant sur cette vague de peur et (donc) de repli qui paralyse nos sociétés, des aberrations et des incitations à se comporter avec une naïveté telle qu’elle pourrait amener la personne qui se laisse tenter tout droit ou à l’hôpital ou en prison…

          J’en viens ici à ma seconde précision. Les photos et dessins de mes manuels n’ont jamais mis en scène, comme c’est le cas dans les revues, livres et vidéos d’aujourd’hui,  des « guerriers » musclés se défendant en tenues de combat, s’affrontant avec force bâtons et couteaux, cognant (bien) plus que nécessaire, au mépris des lois régissant ce type de comportement. L’ouvrage que je vous présente ici conserve quant à lui l’éthique et les impératifs de contrôle (aussi bien technique que mental) qui furent présents dans ma propre approche du sujet dès mon premier essai de 1971 (on posait alors avec des tenues portées au quotidien, et on n’avait pas l’air de sortir d’un scénario de guérilla urbaine). La nuance est fondamentale. Il s’agit en effet toujours dans mon intention d’illustrer « la défense du faible contre l’agresseur » (sous-titre du livre de M.Feldenkrais) non l’affrontement de deux « guerriers » plus formatés l’un comme l’autre pour le combat de rue (à coups de techniques plus exotiques et plus inutilement violentes les unes que les autres, à grand renfort d’entraînements en salle de musculation) qu’imprégnés de l’esprit de l’autodéfense.  Je reste quant à moi toujours adepte de la recommandation de Jigoro Kano, père du Judo : « Vaincre sans convaincre n'est rien », une visée humaniste que l’on est en droit d’attendre des vrais instructeurs (auxquels je préfère bien entendu d’authentiques « Sensei ») des choses guerrières : l’efficacité dans la mesure et le respect de la vie, non cet acharnement inutile et destructeur si souvent proposé (dans une surenchère lassante mais surtout extrêmement inquiétante dans une banalisation qui est un réel danger pour tous).

          Je voudrais enfin attirer l’attention sur le fait que mon « Répondre à l’agression »  reprend bien entendu les illustrations (780 dessins, 180 photos) qui ont fait le succès des éditions précédentes, cependant dans une nouvelle et plus agréable mise en page, qu’il a été encore augmenté, et qu’il est cette fois tout en couleurs !

          J’espère que ceux qui ouvriront ce manuel, que j’ai encore une fois revisité avec soin, garderont à l’esprit ce choix qui a toujours été le mien, à savoir rappeler que discernement et prudence en la matière priment sur tout le reste. Je laisse aux naïfs inconscients de l’enjeu et des conséquences d’actes irréfléchis la responsabilité de comportements condamnables. Je souhaite aux autres une bonne pratique, sur fond de saines réflexion et préparation à l’aide de ce livre, pour le cas où il leur faudra quand-même se battre un jour pour ne pas avoir à subir. Car si l’instinct de conservation est dans la nature des hommes, et qu’il est certainement utile de le cultiver (en l’éduquant !), il se trouve aussi que l’instinct de destruction est hélas présent dans celle de beaucoup d’entre eux. C’est, sans équivoque, du premier qu’il est toujours question dans un propos que je tiens depuis 50 ans, et il ne doit y avoir la moindre confusion possible avec le second. Même en tenant compte du changement des normes sociétales au cours du dernier demi-siècle. C’est une question d’éthique et de responsabilité pour les enseignants comme pour les enseignés, que je ne crois pas inutile de rappeler ici ».

 

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