Le billet du Soke « Ne pas se battre, ne pas subir »... en 2023 ?
Je me sens d'autant plus concerné par le devenir de ce concept éducatif que je voulais donner à ma « Voie Tengu », que celui-ci est devenu une vraie problématique confrontée à la réalité de ce quotidien qui échappe à toute raison. Dans ce monde déjà largement déboussolé, les dernières amarres grincent à se rompre dans la tempête... Alors... Comment ne pas (ne plus) subir ? Jusqu'à quand vouloir (pouvoir) ne pas se battre ? Quel prix consentir au maintien d'un beau principe ? Le « ne pas se battre » est un beau chemin de vie. Vers un horizon idéal. Certes. Mais le « ne pas subir » est maintenant devenu une préoccupation parallèle et forte de simple survie. Comment ce principe de paix et d'harmonie, peut-il encore se vivre dans ses deux segments équilibrés ? Cet idéal n'est-il pas en train d'être emporté par la brusque irruption d'une réalité qui n'a pas été anticipée ? Comment moduler ? Comment justifier et maintenir ? Envers et contre tout... et tous ? A l'heure où les seules solutions suggérées dans une surenchère « martiale » sans fin pointent vers encore plus de violence pour répondre à la violence, dans les propos comme dans les gestes et les comportements (merci à tous ces vendeurs de techniques de combat, sans accompagnement mental, comme solutions aux problèmes)? Dans une cacophonie insupportable, complaisamment relayée par des médias avides d'audience ? Mon « ne pas se battre, ne pas subir » aurait bien pu être un sujet de philo pour nos jeunes au baccalauréat... Accompagné de la formule consacrée: « Vous avez 4 heures » ! Mais, très sérieusement, ce serait déjà bien que ceux qui dirigent de près ou de loin le monde dit « martial » (et eux en premiers) s'interrogent sur le sujet, afin d'orienter un enseignement dont ils sont responsables et dont l'impact sera lourd de conséquences. Et vite. R. Habersetzer (juin 2023) |
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