13 et 14 octobre 2001... plus de 120 karatékas au rendez-vous de Würtzburg !

Il y avait déjà quelques temps que les professeurs des Dojo “CRB” en Allemagne projetaient de faire revenir Sensei Habersetzer pour un nouveau séminaire de deux jours dans leur pays. On a fini par trouver une date dans l’emploi du temps plus que garni du président du “Centre de Recherche Budo”, et ce fut Franz Scheiner, 4ème Dan, qui décida de prendre les choses en mains, chez lui, en sa ville de Würzburg, sur le Main. Ainsi fut fait, en automne dernier, au cours d’un week-end où le soleil fut largement de la partie. Et ... ils furent tous là ! Les karatékas allemands du CRB bien sûr, ceux qui ont déjà si souvent fait le déplacement à Strasbourg (notamment pour les traditionnels stages d’hiver et de printemps), mais aussi, et ce fut là une bien agréable surprise pour l’organisateur, une bonne soixantaine de pratiquants non affiliés, dont une très forte proportion de ceintures noires souvent hauts gradés, et pour qui découvrir un entraînement dans l’esprit du CRB constituait une Première. Ce fut en fait un nouveau challenge pour Sensei Habersetzer qui ne disposait que de deux séances de trois heures pour convaincre, en joignant une fois de plus le geste à la parole ... Grâce à une exceptionnelle qualité d’écoute et de volonté d’assimilation de la part des stagiaires, ce pari fut largement gagné : enchaînements techniques classiques mais aussi étude de principes d’application chers au Sensei (travail mutidirectionnel, scanning, contrôle, récupération d’énergie dans la technique, ...), études “en situation” à partir de la “position d’engagement”, puis Happoren-no-kata, avalèrent les heures à grande vitesse !

Décidément à l’aise (qui a dit “de plus en plus”, entraînement aidant ... ?) dans la langue de Goethe, Sensei Habersetzer put conclure sur l’importance, toujours et encore, de “l’esprit de la technique”, un message apparemment reçu 5 sur 5 à en croire l’ovation finale qui salua son propos et clôtura une rencontre dans le plus pur esprit Budo. Bravo donc, et merci à Franz, qui la rendit possible. Et tant pis pour ceux qui, de France ou de Belgique, n’avaient pas fait le déplacement, pourtant parfois plus proches que les karatékas allemands qui, venus de tout le pays, n’avaient pas hésité à faire plusieurs heures de route dans leur propre pays.

Auprès d’un journaliste qui demanda au Sensei depuis combien d’années il “vivait du Karaté”, ce dernier rectifia (une fois de plus ...) dans un sourire que ce n’est pas parce que son comportement dans tant de Dojo du monde, et avec la même fougue depuis 40 ans, n’avait rien à voir avec le métier qui le faisait vivre (qui voudra bien comprendre qu’il n’a jamais arrêté pour autant son métier d’enseignant d’histoire et de géographie au lycée ...), qu’il le faisait avec moins de sérieux, de compétence et de passion qu’un “professionnel”. Et de lui expliquer que c’était probablement, justement, pour cela qu’il ne se lassait toujours pas de courir les routes, ici et là, pour d’autres rencontres où la passion partagée du Karatedo ne fait pas voir s’écouler le temps. Pour Sensei Habersetzer, mais ses Sempai le savent depuis longtemps, c’est bien une question d’engagement, pas de nécessité. Saisie, la différence ?

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