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16 et 17 mars 2002 : Passage de grades annuel et Stage Kata à Strasbourg
Ils étaient cette année 24 candidats à se retrouver pour affronter les épreuves des 1er, 2e, 3e et 4e Dan de Karatedo, ainsi que des 1er et 2e Dan de Kobudo, après avoir fait la route depuis la Belgique, l¹Allemagne, la Suisse et, bien sûr, de divers Dojo français affiliés au "Centre de Recherche Budo". Cela prit la journée entière du samedi et eut lieu, comme à l'habitude, devant un public de connaisseurs concentrés et attentifs, et entérina pour beaucoup les effets d¹une progression entamée avec volonté, méthode et patience. Quant à ceux, il y en a toujours malgré tout leur soin apporté à la préparation, qui furent malchanceux cette année, ils ont déjà pris rendez vous pour 2003, le temps de revoir, de corriger, de parfaire ... Les Jury, supervisés par Sensei Habersetzer, 8e Dan, furent présidés par les experts Jacques Faieff et Alex Hauwaert, 5e Dan, ce dernier s'étant également chargé de l'organisation administrative de la journée, une tâche dont il s'acquit une nouvelle fois avec soin et efficacité ! Félicitations aux promus, mais aussi à tous leurs professeurs qui, dans tous ces Dojo, se sont dépensés sans relâche pour les amener aux niveaux requis (et ce n'est pas rien, vu les standards exigés ...) ! ont été reçus au 1er Dan Karatedo :
ont été reçus au 2e Dan Karatedo :
a été reçu au 3e Dan Karatedo :
a été reçu au 4e Dan Karatedo :
Les candidats
a été reçu au 1er Dan Kobudo :
a été reçu au 2e Dan Kobudo :
Les membres du jury
Le Jury, présidé par Sensei Habersetzer , rassemblait ... Jury 1er Dan Karatedo :
Jury 2e et 3e Dan Karatedo :
Jury 1er et 2e Dan Kobudo : FAIEFF Jacques, Expert, HAUWERT Alex, Expert, HÜBNER Siegfried, SCHEINER Franz. Nomination de Jacques FAIEFF, Expert, au grade de 6ème Dan ! Ce fut l¹autre évènement, tout à fait inattendu, de cette journée du 16 mars ... Un grand évènement ... préparé dans le plus grand secret. Sensei Habersetzer, qui n¹avait mis personne au courant, clôtura le passage de grades, après avoir donné les résultats des épreuves à tous les candidats réunis en ligne, en annonçant très simplement qu¹il avait pris la décision de nommer son plus ancien Expert au grade de Rokkudan. C¹est sous les applaudissements chaleureux de tous les présents,
visiblement surpris et heureux d¹une promotion largement méritée, que Sensei
Roland Habersetzer, aussi ému que le récipiendaire lui-même, noua autour des
hanches de ce dernier la prestigieuse ceinture rouge et blanche ... Jacques a, à
bientôt 46 ans, déjà 29 ans de pratique du Karaté, dont 21 ans en "ceinture
noire" et assume depuis 20 ans le titre d¹Expert du CRB (il n'y en a plus que
deux ...). Le directeur technique du "Centre Revinois Budo" (le Dojo est à
Revin, dans les Ardennes françaises) a passé son 1er Dan en 1981, son 2e Dan
en 1983, son 3e Dan en 1986, son 4e Dan en 1990, son 5e Dan en 1995. Sa
nomination au 6e Dan en 2002 s¹inscrit par conséquent dans une progression
harmonieuse, solide, logique. C¹est ce que tenait à souligner Sensei
Habersetzer dans sa démarche. Jacques Faieff est resté pendant tout ce temps
passé déjà à le seconder un modèle incontesté de compétence, de dévouement,
de rigueur et de fidélité.
Moment d'émotion
Sensei Habersetzer débuta le STAGE KOSHIKI-KATA du lendemain par une mise en garde concernant les nombreux pièges que recèle la "Voie" des arts martiaux. Et d'attirer particulièrement l'attention sur l'un d¹eux, celui du décalage entre l¹énergie (Ki) et la technique (Waza), qui guette tout pratiquant à l'un ou l'autre moment de sa progression. Il y a en effet ceux qui se laissent très vite enfermer dans un carcan technique tel qu'il étouffe "l'interne" (ce qui doit "se révéler" à travers la technique), mais qui rassure en mettant en avant une progression apparente et balisée. Il y a aussi ceux qui, à l'opposé, font trop vite fi du cadre technique pour donner libre court à une "montée en puissance" d¹une énergie alors impossible à contrôler puisque aucune gestuelle épurée ne vient plus la brider (pour, entre autres, la faire durer). Sensei souligna l¹importance d¹un juste rapport entre les deux, rapport qui doit intelligemment évoluer avec l'âge et la "compréhension" de la pratique. Pas simple, certes, mais, dit-il aussi, c¹est toute la différence que nous suggèrent la pratique des Kata modernes, que l'on peut qualifier d'énergétiques (développer la force) et celle des Kata anciens (Koshiki-no-kata), qui sont des séquences de compréhension et de gestion intelligente de l¹énergie sur toute une vie. L'une ne peut remplacer l'autre, mais l' importance respective qu'on leur donne doit changer avec le temps. Puisque le "Karatedo est une Voie pour une Vie". Sur ce, on démarra la séance avec Happoren-no-kata, maintenant
incontournable au CRB. Après la révision détaillée du Shotokan-no-Jitte,
forme moderne, on glissa vers l'étude comparative du Jitte ancien, venu
du Tomari-te. Puis on passa à celle du Kata Aragaki-no-sochin,
impossible à confondre avec le Sochin moderne du Shotokan. Ce fut pour Sensei
une nouvelle occasion de profiter de quelques pauses dans l'effort pour éclairer
certaines évolutions et comportements dans les Koshiki-kata à l'aide d¹éléments
historiques et culturels de l'ancien Japon, un procédé dont il est coutumier !
Jitte - vieille forme du Tomari Te |
