Nouveaux Yudanshas en Tengu-ryu Karatedo ©
au passage de grades de Strasbourg (25 mars 2017)

 

Ils furent moins nombreux que d’habitude, cette année, à se présenter aux épreuves de graduation en Tengu-ryu,
et tous en Karatedo, mais ils ont fait honneur au Ryu !

           Comme en chaque début de printemps, le "Centre de Recherche Budo - Institut Tengu" (CRB-IT : Budo Kenkyukai-Tengu Gakuin) a tenu sa réunion annuelle consacrée aux bilans de progression de l'école "Tengu-ryu" définie par Soke Roland Habersetzer, Hanshi, 9e dan. Le rendez-vous traditionnel eut lieu au Tonerikojima Dojo d'Eschau (Strasbourg), où se retrouvèrent des membres des dojos de France, de Belgique, d'Allemagne et de Suisse. Toujours dans cet esprit "fondamentalement martial", tout à fait propre aux dojos qui constituent cette association internationale fondée en 1974, restée farouchement à l’écart de toutes les dérives sportives et ludiques qui marquent aujourd’hui ce "paysage martial" connu du grand public. Se maintenir dans une mouvance réellement "martiale" est d’année en année de plus en plus difficile dans le contexte social que nous connaissons, et l'évolution des comportements qui vont avec. Mais on continue d'assumer ce choix en toute connaissance de cause au CRB-IT. Tout cela, nous l’avons assez souligné et répété depuis des années. Nous continuons d’aller sûrement sur notre route, résistant à tant de vents contraires depuis plus de 40 ans déjà, alors qu’ils furent nombreux tous ceux qui ont fait un temps semblant d’adhérer à notre engagement avant de quitter le CRB-IT, pas toujours de la plus belle manière d’ailleurs, en annonçant que nous ne tiendrons jamais une position aussi intransigeante et exposée… Aveu d’un manque de courage et de constance. Ils pourront vérifier ici encore (nous savons qu’ils le font régulièrement...) que la dynamique et le sens de notre mouvement se sont même renforcés en tout ce temps, avec chaque année de nouveaux Yudanshas fiers d’en être.

 

Le "Dan Tengu" ©, propre au Ryu de Soke Habersetzer, et dont les critères de délivrance ont été définis par ce dernier, est une marque déposée et protégée par le CRB-IT. Il n'a strictement donc rien à voir avec les "Dan" délivrés par des structures sportives, dont il tient à se démarquer.

 

Les nouveaux promus :

Ont été nommés au titre de Shoshi-ho  (1er Dan Tengu) :

Nathalie Joder (Dento Budo Dojo, Sélestat), David Rosenzwey (Shinkyuu Dojo, Strasbourg), Alessia Scigliano (Judo Budo Club Vézia, Suisse).

Ont été nommés au titre de Shoshi  (2e Dan Tengu) :

Petr Peka (Ogura Dojo Traunstein, Allemagne), Frédéric Prignon (Revin), Josef Reiter (Weiden).

 

A été nommé au titre de Renshi-ho  (3e Dan Tengu) :

Danny Traweels (BRC Halle, Belgique)

A été nommé au titre de Renshi (4e Dan Tengu) :

Thierry Jacquot (Sakura, Rennes).

Bravo et félicitations donc, à toutes et à tous, sans oublier leurs Sensei respectifs, qui n'ont pas ménagé leur peine pour les amener à des niveaux dont ils peuvent être fiers.

A l'issue de ces examens Soke Habersetzer a également tenu à honorer :

           Franz SCHEINER  (Sensei du Dojo de Würburg, Allemagne), 5ème Dan de Kobudo (Tashi-ho), en lui remettant un grade de 6ème Dan en Tengu-ryu Karatedo, avec la ceinture rouge et blanche des Tashi, après 45 ans de pratique active.

           Siegfried HÜBNER (Sensei du Dojo d’Ingolstadt, Allemagne), 5ème Dan de Kobudo (Tashi-ho), en lui décernant également le grade de 4ème Dan en Tengu-ryu Karatedo (Renshi) .

Pour l’un comme pour l’autre, une distinction méritée, soulignant à la fois leur niveau technique et leur engagement depuis plus de 20 ans dans le Ryu.

"Un grade, un niveau, un titre, n'ont de sens qu'à l'intérieur de la structure propre à chaque Ryu. Ils ne sont pas comparables, et ne devraient pas l'être, d'une structure à l'autre, d'un groupe sportif à une école d'art martiaux respectant la ligne de la tradition, chacun d'eux ayant ses propres critères. Ceux qui valent pour le Tengu-ryu, tels que je les ai définis, placent certes la barre très haut. Nous le savons bien. C'est même ce qui nous distingue, mais nous isole, dans la foison des styles de combat actuels" (Soke Habersetzer).

 

           Soke Roland Habersetzer s'était entouré pour constituer le jury de ses Experts Jacques Faieff, 7e Dan, Alex Hauwaert, 7e Dan, et Wolfgang Lang, 6e Dan, ainsi que de François Bellido, 4e Dan.

Remerciements également, en particulier, à Alex Hauwaert qui a comme à l'habitude parfaitement géré la préparation de la rencontre puis maîtrisé l'organisation matérielle de la journée.

Instantanés du passage de grades

 

 

Photo de famille des candidats avec les membres du jury

Un stage chaque année très suivi


          

Démonstration du Soke

... et du staff des hauts gradés.

Photos de Dominique Eugène, Jean-Claude Bénis, Danny Traweels, Isabelle Jans

 

 

Stage annuel Koshiki-kata

 (Strasbourg, 26 mars 2017)

           On enchaîna le lendemain avec le traditionnel et annuel stage Koryu-kata sous la direction de Soke Habersetzer et de ses hauts gradés. 60 karatékas furent encore présents à ce rendez-vous, après une longue route qui les avait amenés jusqu’à Strasbourg.   

En introduction à la pratique de ces Koshiki-kata, le Soke du Tengu-ryu voulut recadrer le sujet en rendant attentif à des lignes qu’il avait déjà écrites dans "Karaté de la Tradition, maîtres et écoles de l’Okinawa-te" (paru chez Amphora en…1984), dont le sens lui paraît plus que jamais d’actualité, avec cette profusion de katas dits d’origine mais le plus souvent largement modifiés pour les "besoins" de certains experts ou/et fédérations sportives et qui transmettent tant d’erreurs sur la toile. Extraits :

 

"S’il est indiscutable qu’une très grande connaissance du kata fut atteinte autrefois, il faut se garder d’exagérer en généralisant. Il ne serait pas raisonnable de prêter à tous les paysans d’Okinawa (…) une connaissance ésotérique qui aurait fait de chacun d’eux un irremplaçable puits de science (…). Il convient donc de ne pas interpréter maladroitement le moindre geste du kata, comme cela est fait parfois par excès de foi, en oubliant un peu vite que les préoccupations de la majorité des maîtres d’autrefois étaient d’abord très pragmatiques. Car se complaire dans le verbe plus que dans l’action est aussi une injure à leur mémoire. L’authentique maître était un homme équilibré, non un Dieu façonné par son entourage pour se rassurer quant à sa propre médiocrité."

Et d’ajouter : "La fin de mon analyse d’antan me paraît d’ailleurs très en phase avec ce qu’il nous est donné de voir sur bien des tatamis aujourd’hui ! Mais ce constat n’incite guère les pratiquants à se poser des questions qui sont pourtant fondamentales pour l’authenticité et l’avenir de leur pratique. Leur problème, finalement… "

Retour donc sur plusieurs formes Koshiki avec les indispensables et précises corrections venant peaufiner le travail des années précédentes. Ce fut un nouveau rappel fort de l'importance du respect de ces katas anciens, qui restent également les racines du Tengu-ryu Karatedo actuel. 

           Ces deux journées ont été une fois de plus placées sous le signe à la fois du sérieux et de la convivialité. Pour les membres d'une grande famille, qui se sont retrouvés pour cheminer ensemble sur la Voie dans une passion partagée. Un nouveau rendez-vous a été pris sur les mêmes tatamis du dojo d’Eschau dans tout juste deux mois !

  

 

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