11 pages d’interview de Soke Roland Habersetzer dans le dernier « Dragon Magazine » (N°32, septembre-octobre 2017) : 60 ans de pratique en mode « fondamentalement martial ».                     

60 ans de pratique en mode « fondamentalement martial »…

 

J’aimerais informer tous mes amis ainsi que tous ceux qui viennent parfois sur cette page que le dernier numéro de « Dragon Magazine » (N° 32), paru en cette fin août, me donne l’occasion de revenir longuement sur les raisons profondes de mon retrait d’un prosélytisme martial à tous vents, après plus d’un demi-siècle de publications, de stages et de conférences. Sur ce qui a motivé ce « clap de fin », bien au-delà d’un mouvement d’humeur passager, annoncé dans mon précédent message du 26 mai dernier lors de la parution de mon dernier ouvrage « Fondamentalement Martial », qui résume des positions tenues et défendues dès le début de mes 60 ans de pratique à ce jour. Et précise (pour ceux que cela pourrait intéresser) notamment pourquoi, en dehors du cadre restreint de mon « Tengu-ryu », je ne me sentirai plus aucunement concerné par tout ce qui arrive, et arrivera encore (!) à l’ombre de toutes ces dérives usurpant dans un laisser-faire complice et une inculture générale l’appellation « d’art martial ». Je ne m’y sentirai aucunement impliqué, ni de près ni de loin. Je ne l’ai jamais été mais je m’en démarque encore plus fermement aujourd’hui. Puisque je dois bien finir par admettre que je n’ai apparemment pas eu le bon levier pour convaincre et faire se poser les bonnes questions, qui auraient incité à chercher des réponses crédibles pour redonner son sens à un martial authentique. Pour la survie d’une démarche martiale continuant à intégrer aujourd’hui et demain encore une technique à l’efficacité renouvelée et un message mental et moral qui fait sa richesse et son énorme différence d’avec ses pâles clones ludiques et/ou sportifs, mais plébiscités par le grand public. Je renonce à vouloir comprendre. Sinon qu’il est grand temps pour moi de mettre fin à ma pratique si fortement « engagée » et, du coup, inutilement usante. La sérénité obtenue au bout d’une vie martiale intensément vécue ne peut venir, finalement, que de ce choix de repli. Je m’y contrains enfin. J’espère que d’autres, des générations suivantes, poursuivront avec autant de passion, mais plus de résultats, le combat qui a formaté ma vie.

Les 11 pages de l’interview que m’a consacré ce numéro mettent donc dans mon esprit un point final aux 100 (!) articles et interviews parus dans diverses revues, dont « Dragon Magazine », entre avril 2003 et décembre 2016 (la liste complète de ces textes figure dans la rubrique « Publications » de ce site et peuvent être téléchargés gratuitement sur www.encyclopedie-arts-martiaux-habersetzer.fr. J’ai renoncé à tenter de faire la liste de ceux qui sont parus… avant 2003 !).

Il reste bien entendu que pour mes élèves du « Tengu-ryu Karatedo », et pour ceux et celles qui viendront encore  les rejoindre en confiance lors de mes stages traditionnels de Strasbourg,  je veux être là aussi longtemps que je le pourrai et que ces rencontres pourront avoir lieu .

                                                                                                                                                                                                        R.Habersetzer




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