1968-2018 … (publié le 22.1.2018)
... (publié le 20.6.2018)
... (publié le 30.9.2018)
Il était le second sur une très longue liste à venir, et que je ne pouvais alors même pas imaginer! J’y avais consciencieusement dessiné à la petite plume, notamment, les 5 katas de Pin-An, qui furent ainsi et pour la première fois largement portés à la connaissance du grand public. Sans le savoir, j’avais une bonne année d’avance sur d’autres publications, pilotées par la Fédération Française (dont j’étais alors encore un ambassadeur très actif en tant que délégué pour la Ligue de l’Est, Alsace, Lorraine, Vosges, à une époque où je croyais encore que l’on pouvait faire évoluer les choses de l’intérieur, se battre efficacement pour que cette fédération ne privilégie pas le « tout sportif » au détriment du Do du Karaté…). J’avais agi en free-lance, sans aucune aide ni de la fédération ni du monde de l’édition (où je n’avais d’ailleurs aucune relation). A ma grande surprise, les premiers milliers d’exemplaires s’envolèrent
très rapidement, puis le livre continua à être régulièrement
réapprovisionné sur les rayons des librairies pendant une vingtaine
d’années. Lorsque sa commercialisation prit fin, on me communiqua un
tirage total de près de… 60.000 exemplaires !! Ce qui est proprement
incroyable quand on pense à la qualité de l’impression de ce temps
(pauvre qualité d’un papier qui empâtait mes dessins, encore mal
aboutis et de surcroît très mal scannés par l’éditeur, quelques photos
en noir et blanc, austérité de la présentation). Probablement reste-t-il
encore d’anciens karatékas, pratiquants ou non, qui ont en
ce temps maintenant lointain gagné leurs « Dan » grâce à ce manuel. Ou
de plus jeunes karatékas qui l’ont découvert dans la bibliothèque de
leur… grand-père ! Il fut, évidemment, immédiatement copié à l’étranger.
Début d’une habitude à chacune de mes parutions, toujours guettée jusque
loin hors de l’hexagone… Cette publication pionnière sur un style que
Hiroo Mochizuki Sensei avait apporté en France, où l’on ne connaissait
encore que le Shotokan, et qu’il diffusa en stages enthousiasmants
jusqu’à Strasbourg (quels merveilleux souvenirs !), reçut le même
accueil que mon « Apprenez-vous-même le Karaté » paru cette même année.
Mais je découvris rapidement qu’en m’appuyant sur le circuit des
libraires (où tout le monde pouvait librement avoir accès à
l’information), et en ne sollicitant pas l’appui du milieu fédéral
parisien pour la promotion de mon livre, je ne me faisais pas que des
amis…Cela ne me découragea cependant pas de vouloir diffuser le plus
possible une pratique qui était en train de changer ma vie, une
découverte que je voulais expliquer et partager (en jeune enseignant de
métier que j’étais). Ce que je fis encore un an après, avec deux
nouveaux manuels qui firent encore davantage date dans l’histoire
du Karaté en France comme dans bien d’autres pays ! Et avant quelques
autres qui suivirent rapidement : ils étaient les premiers de tant de
petits cailloux semés derrière moi au fur et à mesure que je défrichais
la route que j’avais choisie et que je voulais faire découvrir… (voir
mes « Mémoires »). Un mois après la parution de cet ouvrage que personne n’attendait, et
qui fut sans nul doute en France un temps fort du développement de l’art
de la main vide (qu’on le reconnaisse ou non aujourd’hui), c’était
aussi, déjà, mon 5è Stage d’Hiver de Strasbourg, où cette volonté de
partage de ma « certaine idée du Karatedo » s’installait déjà comme une
évidence (mais si agaçante pour certains), jusqu’à devenir cette
« tradition qui dure », avec le prochain 55è Kan-geiko, très bientôt (24
et 25 novembre) ! Historia continua…Encore un demi-siècle plus tard…Mais, certes,
avec quelque évolution dans ma vision d’un art martial encore utile et
réellement adapté à notre temps, où les dérives sportives et ludiques
explosent dans un bruit assourdissant, au détriment de l’essentiel. Une
évolution qui assure la survie de ma passion dans l’hiver de ma vie.
J’ai simplement pris, encore une fois et depuis un bon moment, un peu
d’avance avec mon concept « Tengu »… Et commence déjà à être, encore une
fois, et de manière de plus en plus visible, source d’inspiration
ailleurs (ah, ce scanning en Tengu-no-kamae, à la fin de l’engagement,
devenu « à la mode ») … Rendez-vous dans…50 ans !!
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